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1 février 2016

VIEILLISSEMENT, OSTÉOPOROSE ET ACTIVITÉ PHYSIQUE .

 

   

Lors du vieillissement, les activités d'endurance ou de renforcement musculaire sont à l'origine de nombreuses réponses physiologiques favorables. Une activité physique régulière contribue à réduire, ou prévenir certains processus délétères liés à l'avancée en âge, à améliorer la qualité de vie et la capacité fonctionnelle des sujets âgés et à retarder l'entrée dans la dépendance en maintenant leur autonomie.

L'entraînement en endurance permet de maintenir ou d'améliorer différents paramètres cardiovasculaire (VO2max , débit cardiaque, différence artérioveineuse en oxygène) et contribue à améliorer les performances lors d'exercices sous-maximaux.


Chez le sujet âgé, la pratique d'une activité physique régulière est associée à une diminution de nombreux facteurs de risque, en particulier cardiovasculaire. Plus particulièrement, l'entraînement en endurance
est associé à une diminution de la glycémie à jeun, à une amélioration de la tolérance au glucose et de la sensibilité à l'insuline, ainsi qu'à une diminution de la pression artérielle. 
Les effets bénéfiques sur l'homéostasie glucidique sont observés avant toute modification du poids ou de la composition corporelle.
Le renforcement musculaire (exercice de force) aide à prévenir la perte de masse musculaire (sarcopénie) et de la fonction musculaire habituellement observée avec l'avancée en âge. La préservation de la masse maigre, en particulier de sa composante musculaire, participe à la prévention de la diminution de la dépense énergétique, pouvant ainsi limiter le gain de masse grasse avec le temps. La force musculaire est essentielle aux capacités ambulatoires et une corrélation a été observée entre la force musculaire et la vitesse de marche spontanée. 

L'augmentation de la force musculaire peut ainsi permettre d'augmenter l'activité spontanée des sujets âgés, voir des sujets très âgés et fragiles. Le travail en force augmente la densité osseuse et réduit le risque d'ostéoporose

Les autres bénéfices de l'activité physique chez les sujets âgés incluent l'amélioration de l'équilibre et donc la diminution du risque de chutes, ainsi que l'augmentation de la souplesse et de l'amplitude des mouvements. Le type précis d'activité physique qui permettrait d'obtenir ces effets, demande cependant encore à être précisé. 

Par ailleurs, certaines données suggèrent que l'activité physique régulière favorise le maintien des fonctions cognitives et de l'humeur du sujet âgé . Il faut soulignerque même si la participation régulières à des activités physiques ne permet pas toujours d'augmenter de façon significative les paramètres physiologiques d'évaluation de la condition physique (VO2max) chez les sujets âgés,le bénéfice en termes d'état de santé et de capacité fonctionnelle reste important.


Santé osseuse
L'exercice physique augmente le capital osseux de l'organisme et entraîne une augmentation de la densité minérale osseuse indépendamment de l'âge. Il joue de ce fait un rôle important dans la prévention et le traitement des différents syndromes de perte osseuse dont l'ostéoporose. Il faut toutefois noter que l'augmentation de la densité osseuse sous l'effet de l'activité physique dépend fortement des apports calciques avec une relation non linéaire marquée par un effet seuil autour d'un apport calcique de 800 à 1000 mg par jour.

En dessous de ce seuil, l'effet de l'activité physique sur la densité osseuse serait diminué ; au dessus de celui-ci, l'augmentation des apports calciques n'aurait que peu d'effet. Attention, les comportements
alimentaires des pratiquants de certains types de sports et plus particulièrement des sports d'endurance peuvent aboutir à une consommation de calcium insuffisante. Les effets positifs osseux de l'exercice physique sont observés essentiellement lorsque l'activité physique est ancienne et bien supportée. A l'inverse, la pratique d'un entraînement intensif sur un organisme mal préparé peut conduire à une déminéralisation du tissu osseux.


Chez l'enfant, différentes études indiquent que la pratique régulière d'activités physiques, surtout celles où l'on doit supporter son poids, favorise le développement optimal des tissus osseux et musculaires, en améliorant notamment la minéralisation et la densité osseuse. Il faut rappeler que le capital osseux à la fin de l'adolescence est actuellement considéré comme un facteur prédictif majeur du risque d'ostéoporose chez le sujet âgé.


Mécanismes
La contrainte mécanique de l'activité physique semble être le principal facteur expliquant ses effets bénéfiques sur l'os. L'augmentation de la masse osseuse est liée à une stimulation de la formation osseuse objectivable par l'augmentation des taux plasmatiques d'ostéocalcine, protéine du collagène considérée comme un marqueur sanguin du métabolisme osseux. Ce phénomène peut être observé relativement rapidement sous l'effet de l'entraînement et ne semble pas altéré par le vieillissement : dans une étude menée chez des femmes ménopausées, une augmentation de la densité osseuse de 3,8 % a été observée au terme de cinq mois d'exercice physique contrôlé alors que les femmes témoins non actives perdaient 1,9 % de leur valeur de
départ.

Immunité
Différents travaux montrent que les défenses immunitaires sont augmentées pour des entraînements physiques modérés en volume et en intensité et diminuées pour des niveaux élevés. On observe ainsi une réduction des infections respiratoires chez les sujets ayant une activité physique régulière et modérée mais une augmentation de celles-ci pour des activités intenses de types compétitifs.


Ces infections intercurrentes semblent être liées à une diminution des défenses immunitaires survenant dans les suites d'exercices intenses et prolongés. Un exercice musculaire unique et intense est suivi d'une augmentation transitoire des concentrations circulantes des cellules immunocompétentes (notamment des cellules Natural Killer ou NK impliquées dans la défense contre les infections bactériennes et la destruction des cellules cancéreuses) puis d'une diminution importante dans les heures qui suivent l'arrêt de l'exercice. Parallèlement à cette dernière phase, on observe une baisse significative des immunoglobulines A (IgA) salivaires, plus particulièrement impliquées dans la défense contre les infections respiratoires. 

Par ailleurs, l'hyperventilation liée à l'exercice intense, en favorisant le contact entre l'arbre respiratoire et les germes pathogènes, et l'augmentation des hormones de stress pourraient également contribuer au risque plus élevé de ces infections.

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